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P​é​ril en la demeure

by Zalem

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1.
comme un air de rancune un arrière-goût de dépit maudit qui boira dans mon crâne que cette vermine ne dépasse pas 7 lunes en fait pas même cette nuit faut pas nettoyer ses écrits des morceaux de chair y ayant atterri l'écriture est une mise à mort et pour ça vaut de l'or j'avale des hydres me déshydrate je lis des livres aiguise mon sabre des têtes de mort aux genoux des mains de cadavres aigre et majnun pas humaniste à la voix suave laisse pourrir quitte à risquer l'amputation aucun lien social n'est impérissable circonspect l’œil méfiant depuis mon bastion et qu'importe que l'édifice soit instable (refrain) X fois à terre Z fois debout X fois à terre Z fois debout X fois à terre Z fois debout que vogue la galère et qu'importe jusqu'où le piment suinte des synapses bouche close mâchoires scellées le venin éreinte passe au forceps aigreur haute dose mâchoires serrées cherche ma logique tu te retrouves à Cnossos en vrai des fois moi même je m'y perds cherche à me connaître jusqu'au fond de mes os souvent réussites et échecs en fait l'inventaire toujours en quête de rêves pour tapisser le désarroi ans quoi je resterais sur le tarmac même si c'est aussi ce qui me perdra chacun sa croix chacun son crack course folle ou au ralenti toujours avancer qu'importe le thme-ry ascenseur en panne à pied vers l'échafaud tête pleine d'envies face à mes bourreaux (refrain) j'aligne les Z me bats contre mes gênes des heures à m'étudier des heures à étudier stratagème réfléchi et rodé et assez vrai et frais pour n'être encore érodé avec mes mains ne fustige pas des signes banal comme une référence aux soldats de Sparte cherche à surprendre dès les premières lignes où surgissant à la fin comme une flèche de Parthe au départ rien demandé et c'est juste un constat écartelé entre le sequoia et l'arbuste c'est pas le tout mais dans le buste le cœur bat écartelé jusque dans le lit de Procuste piétine des voies sans savoir ce qu'il y a au bout rêve d'une perle contre ma mélancolie c'est suffisamment puissant pour tenir debout t'imagines pas mon instinct de survie (refrain)
2.
Humeur rouge 03:51
colère passagère haine tenace sang à terre vaine menace la couleur de la révolte mon humeur étreint la douleur de sa récolte réveille mes bas-instincts après le bain du diable la douche macabre l'image est sale le verbe est âpre circulation tonique et aux abois prête à propager jusqu'au bout de mes doigts l'essence du corps aux reflets pleins d'éclats symbole de mort qui provoque aussi l'effroi peut muter en volonté infrangible le peu d'enclin et seul le code d'honneur ne se retrouve enfreint enfin la plupart du temps médite la maestria du sang l'étendue de sa gamme chromatique et mérite ses fichus mouvements épiderme éventré humeur rouge perles de sang sur le front la tension rouge de l'aube claire jusqu'à la fin du jour c'est Pyrrhus qui pimente mon parcours et au fil des pages me découvre thrènard ayant ligoté l'espoir dans le placard pour me rappeler à son bon souvenir quand je veux croire qu'on peut encore le nourrir une lame dans le sternum la respiration pénible et dans le crâne capharnaüm concentration impossible avancer au radar des pulsions c'est risquer le crash à chaque action mais c'est surtout ne jamais oublier qu'on existe avec tout ce que cela implique être froid c'est se prémunir des crucifixions bien vite les proches peuvent devenir scorpions et les lions autruches quand le souffre rapplique et les langues achèvent leur pendaison quand le doute persiste l'esprit bon enfant me donne la nausée l'esprit bon enfant me donne la nausée fuir le commerce de femmes et hommes pour ne pas finir par les haïr m'affranchir de la liesse et des normes c'est bien seul qu'on va mourir et mon mépris se porte bien irascible chaque jour moins que le lendemain et ma misanthropie me fait de l’œil et la misanthropie prépare mes deuils elle me comble je ne lui ai pas dit oui mais la laisse se promener dans mon ne-cra car se satisfaire d'être en vie c'est parler de chance à un hibakusha
3.
regarde des étrangers faire la holà incrédule placide dans une bulle d'acide avec leur hilarité la greffe ne prend pas funambule me bride que le pécule décide moins seul à l'écart du monde tellement rare que je me sente une part de la ronde ma mémoire mon imagination féconde mon cynisme mes envies m'interdisent la faconde plonge dans le noir à la moindre relâche dans la seconde les chevaux lâche et là haut ça gronde qui patronne se fâche bordel monstre où immaculé côtoie immonde donner la vie ou sécher le bébé au micro-ondes potentialités sommeillant presque partout dans le monde alors je tonne je gronde puis soupire et du coin de l’œil reluque la tombe (refrain) j'ai oublié mon masque égaré mon couteau et même quand je rêvasse est garée dans mon dos la cohorte de menaces qui convoitent ma peau soit je les dédicace soit je flatte mon ego un jour faudra que je les chasse sortir la tête de l'eau c'est une histoire de place à faire dans mon cerveau enlever un peu de crasse mais laisser des morceaux car c'est quand la tête est basse qu'elle peut rêver de haut du courage à nan nan nan nan nan c'est plus que ça qu'il faut ça méritera des statues en pierre pas en réseau des parcs des places des rues à en perdre la raison croque la vie à pleines dents mais fais gaffe de pas y laisser des dents les écorchures agrémentent l'existence anodine les espoirs argumentent les échecs assassinent j'ai pas envie de rire nan mais je le ferai quand même comme un vampire d'antan à la recherche de qui j'aime le dédale sort de terre et soudain m'entoure tu veux que je détale mais pourquoi faire et si ce n'était que rallonger un détour nan face je vais faire pas non plus demi-tour (refrain) pour purger mon cœur en théorie pas besoin de plus que 3-4 rimes réconcilier feu et glace tenter des paris avec verve aiguiser mon verbe écrire écrire écrire entre paréidolies et idolâtries sacralise tout ce qui doit l’être et ma vie se résume dans mes saillies autobiographie ésotérique et incomplète ça me brûle la langue je crache direct dans mes yeux un avant-goût et qui d'aventure me respecte saura à coup sûr que c'est pas là que je joue infrangible carcan intangible çon-ran quelle issue entrevoir qui ne serait ce-ran un voile déformant constamment me tient et si l'enfer c'était d'être mon ange gardien
4.
et le monstre se multiplie bête aux contours grossièrement définis embrasse la foudre puis lui fait la moue embrase la foule puis lui fait l'amour et le monstre fera des petits ou bien seront-ce des frères des mots l'on prononce et chacun d'eux vit démons en transe chérubins en charpie alors qui contrôle qui je le sais mais laisse planer le mystère et proliférer les tendances les avis à supposer que quelqu'un en ait quelque chose à faire sorti de la cuisse d'un humain n'en sera que plus mythique mystique mystérieux mais pas moins puissant que fils de dieu fils de dieu et le monstre se multiplie et continuera au rythme qui lui plaira jusqu'à la chute de la lune ou le mariage de la peste et du choléra et le monstre aime la nuit n'y trouve pas vraiment de semblables car il est unique solitaire forcené parfois mélangé mais seulement pour une nuit et le monstre est né sous la pluie noyé dans des flammes baptisé par des larmes un bruit étouffé par la vie et le monstre ne dit pas merci on ne fait que l'entendre mais il ne parle pas il ne s'enquiert pas de ce qu'on dit de lui il est immortel peut habiter chaque pas le monstre était annoncé pas vraiment attendu accueilli sur Terre par quelques individus et avant qu'il ait vraiment grandi trimballé sur les routes pour voir du pays et le monstre se multiplie des bras des têtes lui poussent la nuit au matin compte cadavres et trop faibles car on ne se pare pas d'anti-trophées séparés du corps offerts au sort il en est qui s’élèveront mais la plupart pourriront souillant air et sol de leur pestilence les autres formant fièrement des traces de sa présence et le monstre meurt puis revient à la vie comme le jour succède toujours à la nuit et le monstre meurt puis revit et le monstre meurt et revit
5.
(couplet Elom) La porte est ouverte, épaisse est la lumière Sôalôwonam que l'on danse dans l'antre de la connaissance. Science secrète, Art du verbe, douleur muette crachée en braille sur des rythmes sauvages. Je fais écho du gouffre sur mes pages, Ma bouche élève les tourbillons et avale la poussière. Alchimistes bé habôbô ! Né olé yidjia ola bôbô ! Tout est lié de la terre au ciel. Gratte la feuille, saigne le son, libère le sang, embrase les limites, un défi à leurs statistiques. Frère Blanc ! Voici ma main ouverte, Fils de Saint Malo, prends la sans crainte. Il n'y a en elle ni soumission, ni oppression, rien que de l'affection comme dirait Naïg Rozmor. Y'a quoi de plus grand que l'Amour ? S'ils souhaitent nous voir chuter, Zalem tend leur ce miroir... (refrain) Om lé kpoé, om lé séa ? Amlima nou hom miélé la Midzina ha, mikpana hè ! éponge le monde entasse les savoirs plonge dans l'immonde la crasse le désespoir (couplet Zalem) en tête à tête à l'infini parrainés par Serendip mes rêves éparpillés sur des palimpsestes sans psychotropes mais tout en version bad trip stocke stocke stocke et vois ce qu'il en reste les crêtes escarpées de la connaissance quelle paix quel pied d'explorer ses provinces en vrai la vie a peu de sens mais des bons moments comme sur les routes avec 20ce viens tremper tes tympans dans le nectar de nos léproses pas de rap à l'eau-de-prose on pose pas depuis le printemps la victoire des persévérants je sais pas quel goût ça a mais je me lasserai pas d'écouter Sankara Elom je sais pas ce qu'on va faire mais faut qu'on le fasse nos syncrétismes les mettront à genoux leurs débats stériles n'auront mots de nos ches-bou y'a du taff frère mais on est tenaces (refrain)
6.
j'ai pas fait l'Afrique pas même un puits au Burkina juste traîné ma gueule dans l'ouest du continent cracher sur élections truquées ou franc CFA ou soutenir qui fait du mal aux tyrans retourner un 4 août à Ouaga ou en octobre décembre c'est égal refaire le monde avec Valian ou Zinaba ensemble on est jamais seul faire mon pèlerinage à Dagnoen et maintenant même à l'assemblée rester posé avec un bouquin reluquer un poulet télévisé visiter Sam's K pour des nouvelles de la famille maudire les moustiques vénérer le léger vent et cette chaleur jamais autant je brille faire du cross dans les bosses des vents les joies de la connexion au cyber mais ça va dans peu de temps je récupère un réseau d'enfer bref mon confort mais sans Béné ça serait plus hardcore respirer à nouveau la poussière de Zogona en attendant de revoir Mytro Nunya entre les deux un jour de car c'est l'épreuve qui nous sépare t-shirt anti-dictature traverse les terres et bien sûr transpire face aux militaires mais bon au final ça va ça passe RAS pour ma carcasse au contraire de celles de tous les camions qu'on aperçoit sur le bas-côté et alors le silence fait son apparition mais au final ça passe enfin voici Lomé un sachet de piowata entre les dents à la recherche d'un plat sans piment chaque jour confier ma vie à des zems quelque part en vrai c'est la vie que j'aime une radio avec Horus un feat avec Elom un débat avec Zoul un arctivism un concert au bord de la lagune de Logone observe la foule toutes sortes de tourismes et des gamines à peine sorties du statut d'enfant escortant des gros porcs blancs bedonnants moi je graillave des brochettes sur le 13 janvier et me rappelle des soirées avec William et Fo-Mê posé au centre là où les gens respirent et tous ces livres en vrai je suis fier d'en avoir fourni quelques exemplaires d'avoir un peu rempli ces étagères assi ledzi mytro nunya midzi be vovo neva mais tout ça c'est fini le pouvoir est passé par là pouvoir passer par là
7.
confusionnisme puant alliage nauséabond mariage de déraison c'est un puits sans fonds une famille sans frontières épidémie permanente et ça empire cupides et pleurnichards finalement ils sont leurs feujs l'accusation du miroir ils tombent tous dans le piège et ça amasse du fric et ça fait des safaris en Françafrique à bas ces damnés et leurs livres leurs sites leur biz leurs vidéos leurs héritages leurs idéaux toutes les branches toutes les racines les révélations de Blavatsky les visions de Leadbiter les écoles de Rudolf Steiner tous ces parrains de Krishnamurti la terre est plate comme au Moyen-Âge sauf que nan parce que c'est du fake si tu l'acceptes pas c'est que tu rages regarde nos ancêtres slalomer entre des T-rex il y a 666 marches crois moi dans le bâtiment de ton choix les cerveaux contrôlés par la Haarp les esprits détournés par le rap illuminati juif musulman franc-maçon reptilien homo lépreux sorcière dis moi pour qui tu roules avec qui tu pactises fais du biz récupère du blé avec qui tu échafaudes ta traîtrise je te dirai quel bâtard tu es anti-système mais de qui tu te moques laisse la Palestine reste avec ton porc négrophobe à mollet de coq pour un faf c'est plutôt raccord des plus illuminés aux plus cartésiens les conspis c'est de la gangrène prenez un rasoir au calme mettez-bien et ouvrez vous les veines admire les traces des anciens astronautes ici ou là sarcophage de Palenque pétroglyphes de Nazca les pyramides quoi de plus ésotérique les bibliothèques d'or dans le sud des Amériques faut trouver l'entrée quelque part au Pérou la flemme je rentrerai par le mont Shasta sinon ça risque d'être vraiment relou j'enverrai une carte postale de l'Agartha c'est pour tout mes conspirationnistes tout mes récentistes mes créationnistes mangez-vous (ad lib)
8.
rap a capella ab irato rappe à perte je sais pas ce que le rap apporte rap a capella ab irato rappe à perte je sais pas ce que le rap apporte parle moi comme à un enfant cache tes pensées dans la tête des autres enveloppe-les dans de l'humour soit-disant et surtout jamais n'assume tes fautes j'assassinerai ma bienséance de manière brusque et puis quoi qu'importe on s'en fout chaos et carnage se loveront dans ma nuque me masseront chaudement le cou stagnant dans l'étuve de la cruauté reçois des effluves d’âcreté s'enfoncent dans les narines direct à travers le cortex en droite ligne au bord d'un cours d'eau à rêvasser j'attends de voir mes ennemis passer je leur jetterai des pierres pour la postérité ou traiterai leur bière sans civilité on est jamais aussi disert sur la paix que quand l'adversaire on dérouille soit sûr de pas faire saigner mes plaies quand tu présenteras tes respects à ma dépouille qu'on les décapite ça leur fera les pieds et je souhaite à ces fumiers d'être grand-remplacés la haine est iatrogène mais ça soulage quand même la haine est iatrogène mais ça soulage quand même
9.
Andabate 03:31
le gong retentit la grille se lève le tocsin est sonné les sens sont en éveil ici va se jouer une mise en pièces et la naphtaline embrasse la taurine la tête dans le guidon foncer même face à un mur les blessures guérissent mais les cicatrices vieillissent avec nous jusqu'à l'hospice le cimetière la crémation et leur disparition signe la notre sur un son de sentence nolens volens stocke de l'expérience et me rêve polymathe jonglant entre les sciences les sentiers de la connaissance affranchis de l'école et c'est de nos mains que les savoirs se bricolent du sang à la racine des torrents d'hémoglobine tu auras toujours pied mais seulement sur la pointe des os jonchent le sol équilibre précaire bredouille tes plaintes et si t'y tiens espère (refrain) je ne sais pas où je suis mais je ne peux que combattre je ne sais pas où je vais tel un andabate cherche la fenêtre de tir entre la folie de mes utopies et celle de mes éphialtes longue est la route les trompettes de la mort les orgues du chaos c'est le chant des sirènes mortel bien que beau les trompettes de la mort les orgues du chaos c'est le chant des sirènes mortel bien que beau les haltes s'improvisent ne préviennent pas indociles chopées au bond ne permettent pas un repos total juste de quoi avancer jusqu'à la suivante et recommencer quand introspection rime avec polémologie vivisection à vif et à l'aveugle seul dans la foule dans l'arène dans mon corps hors des rangs m'abreuvant de parémiologie et si tu m'enterres à l'arrache n'oublie pas la pierre dans ma bouche sinon tu me verras qui te mâches chaque fois que tu te couches (refrain) les trompettes de la mort les orgues du chaos c'est le chant des sirènes mortel bien que beau les trompettes de la mort les orgues du chaos c'est le chant des sirènes mortel bien que beau de-ci de-là jaillissent des combattants qui décident de la teneur de leur temps le couteau entre les dents ou déjà dans une trachée tout est question de métier la novlangue dans mes pages se pend une photo d'enterrement en guise de fond d'écran dézingue tes atomes comme la peste écarlate et m'impose comme l’œuvre de Goliath et à ma mort entendra-t-on siffler pleurer rire ou bien bourdonner (refrain)
10.
l'Histoire enseigne comment la falsifier collection de faits qui se produire n'étaient pas obligés tout est entre nos mains donc faut souvent les laver même les pèlerins transpirent des pieds d'un être à l'autre les pensées comme les puces se baladent mais tout le monde ne piquent pas même sur le trône les pantalons s'usent la politique une course de chevaux de Troie j'ai rêvé cette nuit de la réalité quel soulagement quand je me suis réveillé interdiction de faire rire le tyran édenté quand la conversation augmente baisse la natalité prends garde satiriste les hyènes s'aiguisent les dents jusque dans les miroirs déformants fais pas confiance à ton cœur il est assoiffé de ton sang bourreau perfide desserre le nœud coulant même le sang versé palpite encore du pouls de l'époque l'insouciance tue les autres ils disent ça ne vit pas et ils le tuent et ils le tuent parfois tenté par le diable de croire en Dieu le jeune défunt aimerait redevenir vieux cinq pauvres épines se voit déjà dans le gotha de Golgotha une pensée profonde exige de la hauteur honte à la foudre de finir dans un paratonnerre le sang des vaincus change les couleurs des vainqueurs les bûchers n'éclairent pas les ténèbres rate pas l'attaque contre le tyran sinon à terre coulera et pas le sien beaucoup de sang faut être très grand pour permettre à l'adversaire de relever la tête n'ouvre pas ta porte à qui de toute façon ne se gêne pas pour l'ouvrir sans ta permission les masochistes finissent par céder à la torture même eux mais c'est par gratitude l'opinion publique devrait être alertée sur son inexistence l'écrivain immortel meurt en ses épigones des mots si creux qu'on y emprisonne des nations entières le temps fait son œuvre et toi être humain je voulais dire un seul mot au monde j'ai pas réussi alors je suis devenu rappeur je voulais dire un seul mot au monde j'ai pas réussi alors je suis devenu rappeur
11.
Belphegor me borde le gifle à l'occasion comme quand je prépare ces tremblements saturer de tension la moindre scansion le peu-ra qu'à un degré forcément brûlant noria sous les feux de la rampe la rampe c'est bien de ça qu'il s'agit un crachat pour ces cafards sans trempe comme ces vieux bâtards qui dégoulinent d'idéologie poussière d'ange dans le pif ne jurent que par le kif ne se sentent plus d'écrire sans additifs pas prêt à tout pour percer quand leurs chicots écorchent le plancher mes vaisseaux pleins d'essence prêts à s'embraser mes morceaux pleins de sens où je peux me débarrasser mais également mettre de côté des pensées à retravailler plus tard sans être pressé (refrain) ouvre tes oreilles en grand affûte tes tympans vomis du magma mon stylo bile vide mon sac de quelques trucs encombrants le tout en marchant car toujours mobile mes yeux se ferment les paupières ouvertes examine le monde l'humain ou seulement ma planète la lâcheté de ma dignité à tout instant prête à se carapater ne jamais savourer le répit colorer l'arc-en-ciel en gris oublier qu'il n'y a pas que le mépris livrer mes rêves à une plèbe en furie guerre de position entre mes temps tu sais être vénèr ou vénérer et à choisir dussé-je je préfère pas les deux me servent affaire d'équilibre part des choses à faire la traîtrise à la Gloves Davis la majesté de panthera tigris et je la verse sur le sol si j'achète de la tise muet comme une stèle penché par rapport à Pise (refrain) déplacement discrétion frémissement anhélation mine de rien 14 piges de pages écrites dans les pattes au quotidien pas d'équipe et deux albums dans les bacs rumine ressasse rechigne à tenir ma place me ruine m'harasse à rendre mes rimes efficaces emmagasine amasse reste anonyme m'efface affine la chasse pas de prime à la classe macabre comme cimetière ma noirceur me causera du tort alors réserve ma lumière à qui m'élève en dehors ô mon corps fais de moi un homme qui toujours interroge me pose des questions sur la vie comme est-ce que ça peut bronzer un zombie
12.
du sang dans l’œil du son de deuil un ton glaçant un temps de cercueil du sang dans l’œil du son de deuil un ton glaçant un temps de cercueil des otages au destin c'est pas pour demain comme une partie d'échecs au Kremlin réseautage clandestin je le combats d'une main et de l'autre griffonne sans satiété serrer les dents pour pas vomir sa fierté aller de l'avant juste craindre de s’arrêter des bijoux fragmentaires à même le corps certains offerts d'autres sculptés dans l'effort force et santé quoi d'autre se souhaiter qu'importe qui sera à mes cotés qui voudra m'écouter je perpétuerai mes œuvres au noir incognito comme une sultane de Zanzibar et mes démons sans répit ni remords foulent encore au corps les vainqueurs de ma mort ces tyrannicides sans valables mobiles qui vraiment aiment à me voir courir c'est sans fin mais mieux vaut suivre un mirage qu'arriver à destination le cerveau éteint c'est sans fil que s'éprouve le courage et l'épreuve de la bravoure se présente pas chaque matin la question n'est pas de vaincre à chaque fois juste de rester en course paré au combat comme ce lion amoché seul dans sa cage mais qui à l'intérieur reste libre et sauvage telle est ma quête suivre l'étoile de ce que je veux être m'offrir le choix pas trop nuire à la planète sans disserter sur les droits dans ma tête ne plus être à l'étroit m'approprier l'endroit respecter mes règles et de sang froid nourrir les aigles m'approprier l'endroit respecter mes règles et de sang froid nourrir les aigles
13.
des poignards alignés derrière les lèvres les paumes sanguinolentes échappé d'un mauvais rêve quand la nuit se met à régner et avant que jour se relève ce sinistre drille violemment se révèle et le jour on l'affectionne ce bon vivant un appétit de lion une gouaille de président et on lui pardonne son manque de morale évident il est plutôt sympathique il est plutôt marrant beaucoup le soupçonnent mais il ira jamais en prison on le harponne mais personne pêche ce gros poisson car riche la justice il a moins à la craindre c'est comme ça que ça marche le contraire tu peux feindre s'il est philanthrope moi je suis centriste c'est les hôpitaux qui crachent sur l'hospitalité c'est l'Europe qui dénonce les ethnocentristes c'est un frotteur de métro qui parle d'intersectionnalité c'est même pas celui que je hais le plus mais le décalage est insupportable avec des amis comme lui pas la peine de quitter l'utérus pillard de haute-volée expert ès dessous de table notre homme est plutôt grand pas spécialement bien fait notre homme ne pratique que peu de sport la caricature se délecte de ses traits et beaucoup de femmes rapidement virent son corps et cette carcasse bien entamée à présent ne renferme rien de bon que des choses que l'on damne et s'il est croyant qu'il s'inquiète dès maintenant du sort qui sera réservé à son âme et ses séides mirent KO des peuples entiers Sese Seko et autres une clique de fêlés dans l'Histoire que de pages sombres où l'on distingue aisément son ombre combien de cimetières combien de charniers combien de fosses communes combien de mausolées tant de mémoires de gênes d'atomes tant de lieux où pourra loger son fantôme quand son corps par corbillard convoiera j'aurai le sourire aux lèvres et une ultime insulte en bouche en guise d'oraison funèbre
14.
j'ai mis mon réveil pour voir l'Apocalypse sans m'inquiéter de la déco du cercueil un dernier bon sommeil avant que tout s'éclipse c'est même pas vrai j'ai à peine fermé l’œil pas millénariste encore moins chiliastique y'a pas de prolongations pas de but en or plus de questions de tactiques pas de tirs au but pas de tirage au sort et mes veines craquent tapissent mon corps de figures comme des tests de Rorschach décorant de parures le support de mes blessures écartelé entre la tombe de mes espoirs et mes actes bâtisseurs d'horizons se battre pour chercher la victoire mais savoir qu'on ne peut sauver le de-mon faire transpirer le système juste pour la beauté du geste les yeux au ciel mourir l'âme légère en guise d'étoiles filantes un ballet de pierres mourir sans bruit amant des ténèbres lové par la nuit compagnon de créatures célèbres y'a pourtant pas qu'elles qui me comprennent y'a pourtant pas qu'elles qui me soutiennent de la garro au garrot du barreau aux barreaux puis du bourreau au tombeau tu connais le tarot la minceur du fil quand les routes se séparent quand al-mut se prépare des hordes de ladres déambulent en ville effraient les cadres avec leurs guenilles trop de corps rompus dans le paysage sociétés corrompues y'a pas de pays sages c'est un cauchemar mais cohérent au niveau de l'espace-temps parfois c'est dur à croire souvent c'est dur à voir toutes les drogues sont universelles comme le sacrifice sur l'autel du charnel là meurent immolés des reliquats d'humanités bénis au shrapnel napalm sortit des bouches d'Haborym ou des canons de tel ou tel régime au moins les flammes sont belles indociles terribles pas sans séquelles consternation devant le concert des nations du local au global partout du poison y'a un paradis fiscal juste à côté de chez moi un état d'exception dont le passeport limite les droits le monde ne fait qu'empirer et on fait semblant de ne rien en voir politiques se croyant dans l'Empyrée ou universitaires dans leur tour d'Ivoire et si plus crasseux qu'hier question de moyens de potentialités de détruire pour s'enrichir pour régner dominer pour anéantir bref exprimer des traits très communs minuit moins une drones big brother et chemises brunes minuit moins une drones big brother et chemises brunes drones big brother et chemises brunes
15.
je suis fatigué de toutes ces conneries une lassitude féroce m'étreint mais toujours jusqu'alors une flamme surgit et dans la clepsydre rajoute quelques grains quelques bandages sur du bois rongé mais ma folie est tellement large que des mirages venant s'ériger auront pour un temps valeur de marge et cette flamme unique m'entraînera-t-elle vers le bas ou bien puis-je espérer sur ma route une lumière ou bien simplement les deux à la fois car le feu qui me brûle est celui qui m'éclaire entre baise utilitaire et romance aggravée la nuance fuit trop souvent l'humanité ferme les yeux et commence à rêver désespère m'échappe dans mes pensées alors j'arrose ma schizophrénie dans des palais virtuoses me réfugie jusqu'à ce que mon esprit s'égare dans les vallées de ma folie du verre pilé dans la guimauve te lacère l'estomac sans que tu comprennes l'âme riche mais le corps pauvre l’œil vif mais la carcasse qui traîne combien se sont pendus eux-mêmes à leur arbre familial pas de discours identitaires je suis un fantôme me contente de l'héréditaire de mes atomes au pied du volcan amorce l'ascension ne sait pas trop comment m'y prendre mais me pose la seule bonne question c'est qu'est-ce qu'on fera des cendres tyran paillard goulu dur et cupide rien ne change reine restera la vermine il s'agit de rester lucide sans pour autant donner ses clés à l’abîme les siècles passent les êtres se remplacent les horreurs s'entassent tout ça me dépasse me déprime me défrise me fout la gerbe avec cruauté vous observe l’œil acerbe lutte sans fin combats sans merci et à la vue de l'humanité aucun doute ne m'assailla médiocrité mensonge infamie traversent les siècles comme la croix du Masaya

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released January 25, 2017

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